9 Juillet 2002
Démarrage à 6h11.
Le ciel se couvre rapidement. On nous avait dit : grand beau au
refuge ! Montée en pente douce (d'après les souvenirs d'Hervé)
"Si ça, c'est une pente douce, alors le raidillon
de la fin, c'est un mur!" dixit Zèzette, qui nous accuse
d'homicide volontaire au premier arrêt. On m'a enlevé mon lac.
Carine, des "D'amiens", déclare "t'as vu leurs lacs? Une flaque
avec de la boue dedans!". Elle n'a pas tout à fait tort.
Arrivée au col perdu. La tension monte, le chemin
aussi, le ciel descend. On voit Calvi pour la dernière fois. On
décide de descendre tout de suite dans le cirque de la Solitude, car
le ciel menace de plus en plus et Laurence commence à gamberger.
La cousine n'en mène pas large non plus. Pour ma part, je ne me
souvenais pas d'un passage aussi raide. Je passe en premier, je m'occupe
tout seul de mon vertige. Laurence + Hervé, Eric +Pascale, Zézette+
Erwan passent en tandem, le deuxième guidant et rassurant le
premier. C'est dur, mais ça passe. Longue descente au fond et
premières gouttes de pluie. Ça craint.
Au fond, on pause 5 minutes et on remonte. Le ciel
devient sombre. Florence, ma cousine, pleure à chaudes larmes (ça
craque). Je lui fais un bisou de réconfort. On arrive à
l'échelle et aux chaînes. Embouteillage, car un groupe descend
et Maryvonne est scotchée au milieu, guère aidée
par son groupe. Laurence en profite lâchement pour faire de l'exhibitionnisme
odorant. Enfin, on passe, en tandem, à nouveau, en s'agrippant aux
chaînes. C'est plus facile de monter que de descendre. On file vers
le col, et on fera bien, car, à peine en haut, on découvre
l'orage qui vient vers nous.
On mange vite fait et 20 minutes plus tard, on est sur
des roches rondes, en plein sous l'orage. Tout devient glissant. Dans
la précipitation, après la petite pause, j'ai mal refermé
mon sac et le pot de Nutella que j'avais acheté comme surprise pour
le lendemain, me double dans la descente et se fracasse sur un rocher. On
ramasse les morceaux. Je perds ma fourchette (sauvée par Erwan) 100
mètres plus loin. Sac à nouveau mal fermé. Laurence
continue à s'exhiber en éclatant son short sur les rochers,
puisqu'elle descend sur le cul. Je pète un embout d'un de mes bâtons,
le tonnerre gronde, les éclairs sont loin, mais on a tous la trouille.
Zézette (la Comtesse Zézette) descend divinement sur le postérieur,
sans éclater son short, elle! On voit des lapins roses partout,
la poubelle explose, Erwan aussi.
Enfin, le refuge. Pas de gardien. La pluie cesse à
notre arrivée et le soleil revient 30mn après. On voit un
nuage se précipiter du fond de la vallée vers nous. C'est
très beau. Nous dormirons à Tighettu, alors que plein de
gens descendent vers la bergerie "U vallone", 30 minutes plus bas. Ceci
nous procure un emplacement superbe.
Quand nous arrivons, les bip-bip, qui sont arrivés
depuis longtemps, sont en train de monter au Cinto pour faire une variante
!
Florence va mieux. Pour moi, deux bains dans le torrent
(génial) et farniente au soleil. Personne du groupe ne me suit.
Trop froid, il paraît. Ils jouent aux cartes, thé, café.
Repos pour tous.
On dîne à 19h: saucisson, soupe, pâté
de foie, lyophilisé. On se couchera tard ce soir peut être.
On voit arriver vers 20h30 un gars complètement explosé.
Il marche 5 minutes, s'arrête, puis reprend. Il va mettre 15mn pour
faire 50 metres. Les bip-bip reviennent de leur ballade. Ils ne savent
pas marcher ! Ils courent pour monter la tente, pour aller chercher de
l'eau. Les gamins jouent avec leur gameboy au pokemon en sautant de rocher
en rocher. Hallucinant !
Faits marquants
- On l'a fait !
- Le GR20 est probablement un des seuls endroits ou l'on peut voir
des mecs faire une lessive, et à la main, en plus.
- Laurence découvre que le "clic" de la casserole, c'est elle !!
Elle promet de nous ramener des trucs avec une queue qui fait "clic". On
demande à voir.
- Eric est AUSSI un petit escargot.
- J'ai rencontré une cousine dans des conditions extrêmes.
- J'ai mangé du lyophilisé jambon-fromage en marchant
sous un orage sur le GR20.
- J'ai fait le GR20 avec un slip trop petit.
- Je pars en voyage de noces sur le GR20, à 7.
- J'ai fait le GR20 avec ma famille en 1950 (me dit Florence).
- Eric nous fait le chameau avec ses tongs.
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