13 Juillet 2002
Départ à 6h15. Il fait très froid.
Vent fort. On ne passe pas par les crêtes, car Eric et Laurence
veulent souffler un peu à Vizzavona et descendre à Ajaccio.
On descend en polaire, dans les nuages. Longue descente abrupte.
Les chaussures de Michel sont mieux, mais il va me falloir de vraies chaussures
de marche. Peut être Eric en trouvera a Ajaccio ? "Ça
descend plat", disait Hervé. Mon oeil ! Enfin, ça se
calme et on serpente dans la foret, en suivant le torrent. On s'arrête
sur le bord du torrent, sur de grandes dalles. Très chouette.
On descend vers Tolla et on croise un berger et son troupeau de chèvres.
Il nous engueule copieusement, car nous sommes sur le chemin. Il sera
tout sourire une heure plus tard, quand nous lui achèterons des fromages.
Mes compatriotes devraient faire preuve d'un peu plus de discernement.
Plus loin, un bouc blessé boite sur le bord du chemin. Je fais un cairn
phallique et nous arrivons à Tolla.
Petit déjeuner sous la tonnelle et ravitaillement.
Nous quittons Laurence et Eric qui partent vers Canaglia et le repos.
On les retrouvera dans deux jours à Vizzavona. Les militaires jouent
comme des gamins à la cascade, là ou commence le GR SUD.
Nous montons, lentement, dans la foret, puis la pente devient raide, pendant
plus de 30 minutes. Comme les arbres cachent l'horizon, on ne voit rien
et c'est un peu décourageant. mais, il est ou, ce refuge de Nonda
? Là, terrain PLAT, herbeux, vide et .... clos, pour nous préserver
des animaux ( chevaux, cochons, chèvres). Il fait beau, malgré
la météo qui annonce orage et pluie. Les bip-bip arrivent
par les crêtes et filent tout droit vers Vizzavona. Nous décidons
de ne pas repartir, car nous sommes fatigués et le temps est incertain
sur les hauteurs.
J'offre l'apéro et zezette perd la moitié
de sa bière, comme d'hab. Des chevaux s'installent dans le camp;
Les militaires en sont jaloux. C'est le rodéo pour les faire
sortir. Florence leur ouvre la porte, sous les applaudissements
des militaires. Sieste sous le cagnard: je regretterai plus tard de ne
pas être allé jusqu'au torrent. Carine répare son soutien-gorge
avec mon aiguille et du fil.
Je me rendors et suis réveillé à nouveau
par les moutons, les cloches des chevaux. je rigole en disant "bientôt,
le karting". On commence un tarot et le berger sort sa tronçonneuse
pour une bonne heure. Quel calme !
Le soleil réapparaît. Il n'a pas plu. Un
des militaires à coté de nous regrettent de ne pas être
à la "love parade" de Berlin.
Repas: moulinée aux 9 légumes, pain, fromage,
saucisson, lyophilisé et chocolat. je donne un peu de poivre à
une femme qui est en train de se faire un omelette: elle me remercie avec
des trémolos dans la voix. Lecteur: emporte des épices
et des condiments ! Ce repos a fait du bien à tout le monde.
Il y aura des éclairs pendant deux heures la nuit . Ils sont assez
loin pour que l'on n'entende rien, Hervé et Pascale croiront que
ce sont des personnes avec des lampes qui se baladent autour de la tente.
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